A quoi sert le bilan NP dans la prise en charge des patients parkinsoniens ?

Le bilan NP prend tout son intérêt dans :

  1. la contribution diagnostique  face aux différents syndromes parkinsoniens (Pillon, B. et al., 1996 ; Funkiewiez et al., 2005). Cette contribution peut être importante quand les troubles moteurs débutent et sont peu spécifiques, ou quand la pathologie est avancée et que les troubles moteurs sont inclus dans une pathologie démentielle.
  2. le suivi et l’orientation des patients quand leur autonomie décline. Les éléments cognitifs et/ou comportementaux peuvent en effet  avoir un retentissement sur l’autonomie du patient (Butterfield et al., 2010).
    Exemple : Impact des troubles cognitifs et comportementaux (comme l’apathie) sur la compliance médicamenteuse.
  3. le bilan préchirurgical de la MP : Cette intervention nécessite une sélection minutieuse des patients étant donné les implications des noyaux sous thalamiques dans le fonctionnement cognitif.
    Exemple : Critères  principaux d’inclusions :

    • Absence de phase de déclin spécifique
    • Atteinte dysexécutive non importante
    • Profil en mémoire épisodique non amnésique
    • Absence de démence avérée

Quels sont les troubles les plus fréquemment retrouvés ?


De façon générale il semble que les fonctions instrumentales de type gnosies, praxies, langage et calcul soient préservées. Par contre plusieurs domaines cognitifs sont fréquemment rapportés comme étant altérés dans la littérature. Il constituerait ce que nous pourrions qualifier de profil FeVAViM.

Fonctions exécutives (Fe)

Ces troubles sont en lien avec le déficit des boucles fronto sous corticales engendrant par un phénomène de diachisis des éléments dysexécutifs. D’après plusieurs auteurs (dont Dujardin et al., 2007) on constate généralement :

  • … des difficultés de planification : du fait d’une diminution d’utilisation des stratégies d’organisation la planification serait possible mais plus difficile et plus coûteuse. Ces difficultés seraient liées à un fort terrain apathique.
  • … une sensibilité à l’interférence pouvant être liéeau ralentissement moteur et à un faible niveau d’éducation (Weintraub et al., 2005).
  • … des difficultés de flexibilité
  • … des difficultés de coordination en situation de  double tâche.

Visuo spatial (V)

Les données concernant les capacités visuo spatiales sont discordantes.  Les patients Parkinsoniens semblent être moins performants que les sujets sains et l’interprétation de cet échec peut par contre être multifactorielle. Se pose en effet la question sur les activités proposées :

  • … de l’impact du ralentissement moteur ?
  • … des troubles attentionnels ?
  • … des troubles perceptifs précoces ? (Mahieux et Fénelon, 2006 ; Dujardin et Defebvre, 2007).

Attentions (A)

La vigilance, l’alerte, les capacités d’attention soutenue seraient préservées.

L’attention focalisée et l’attention divisée seraient par contre déficitaires et ce dès le début de la maladie (Dujardin et al., 2007). Enfin, les fonctions attentionnelles visuospatiales apparaissent déficitaires (Rodriguez-Ferreiro et al., 2010).

Vitesse de traitement de l’information (Vi)

Un ralentissement psycho moteur caractérise la MP même si la distinction entre le ralentissement idéatoire et le ralentissement moteur puisse être parfois difficile.  L’allongement des temps de prises de décision, présent précocement dans la maladie, s’aggraverait progressivement (Dujardin et al., 2007).

Mémoires (M)

Mémoire de travail : Celle-ci peut être déficitaire du fait de difficultés d’allocation stratégique des ressources attentionnelles au niveau de l’administrateur central. De plus la manipulation d’informations spatiales serait également difficile. Ces résultats restent toutefois fluctuants. (Dujardin et al., 2007 ; Mahieux et Fénélon, 2006).

Mémoire épisodique : L’existence d’un déficit exécutif entraîne une altération de la mémoire à long terme du fait de difficultés de récupération spontanée (Rodriguez-Ferreiro et al., 2010). Un manque de stratégie d’encodage ainsi que des difficultés de recherche autonome en mémoire seraient observés (Mahieux et Fénélon, 2006 ; Dujardin et al., 2007). Les processus de stockage, de consolidation seraient satisfaisants.

Mémoire procédurale : Les patients seraient moins performants et plus lents dans ces épreuves à composante motrice importante.

Comment les évaluer ?

Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des tests neuropsychologiques préconisé dans l’évaluation des patients atteints de MP. Il n’est pas exhaustif et est donné à titre indicatif pratique.

Fonctions Test psychométriques
Efficience générale Echelle de démence de Mattis

MMSE (Mini Mental State Examination)

MMP (Mini Mental Parkinson)

Moca (Montréal Cognitive Assessment)

Capacités visuo spatiales 15 objets de Pillon

Batterie VOSP de Warrington et James

Figure de Rey

Mémoires Paradigme de Brown Peterson

Test de rappel libre/rappel indicé à 16 items (Grober et Buschker)

Empans auditivo verbaux de la WAIS III

Blocs de Corsi

Figure de Rey (rappels immédiats, différé, reconnaissance)

Attentions Batterie d’évaluation de l’attention de Zimmerman et Fimm (TEA)
Fonctions exécutives Batterie frontale BREF

Tour de Londres

Test de Stroop ; Go no Go

WCST (Wisconsin Card Sorting test)

TMT (a et b)

Fluences verbales de Cardebat

Séquences graphiques et motrices

PASAT (Paced Auditory serial Additionnal Test)

Double tâches de Baddeley

Facteur générale : Vitesse Partie A du TMT

Subtest « Code » de la WAIS III

Partie « Lecture » du Test de Stroop

A quoi sert le bilan psychocomportemental dans la prise en charge des patients parkinsoniens ?

Le bilan psychocomportemental réalisé dans le suivi du patient parkinsonien a de nombreux intérêts. En effet, en premier lieu, il permettra d’objectiver des troubles parfois décrits par le patient lui-même ou par son entourage, ce qui permettra de les expliquer et d’en faire le lien avec la maladie de Parkinson. Cette objectivation permettra à l’entourage de mieux comprendre ces composantes non motrices de la maladie et de mieux les appréhender au quotidien.

Quels sont les troubles les plus fréquemment retrouvés ?

Troubles « psychologiques »

Les troubles psychologiques se caractérisent dans la maladie de Parkinson par la dépression, l’anxiété, l’apathie. Précisons que la dépression et l’anxiété peuvent précéder l’apparition des premiers signes moteurs de la maladie de Parkinson, et corrèlent généralement avec les périodes de « OFF » et les fluctuations motrices.

La dépression toucherait environ 30 à 40% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. L’existence d’un terrain dépressif est importante à évaluer, car elle peut induire un risque suicidaire. Cependant, le diagnostic de dépression n’est pas simple à poser dans la maladie de Parkinson, du fait de symptômes communs entre la dépression et les troubles parkinsoniens, tels qu’une altération de l’appétit, du sommeil, des modifications pondérales, une diminution de la libido, un ralentissement idéomoteur,…

L’anxiété toucherait jusqu’à 40% des patients parkinsoniens. On recense différentes symptomatologies anxieuses dans la maladie de Parkinson : les attaques de panique, l’anxiété généralisée, la phobie simple, la phobie sociale (agoraphobie).

L’apathie a une prévalence très variable selon les études, elle irait de 17 à 70%. Cette variabilité s’explique par différents paramètres que sont l’existence de troubles cognitifs, dépressifs, le type d’échelle utilisée, et une variabilité inter-cotateur. Le diagnostic de l’apathie est rendu difficile dans la maladie de Parkinson du fait de la co-existence de troubles cognitifs, de troubles dépressifs ainsi que des troubles moteurs. Les troubles dépressifs ont un rôle important dans l’expression de l’apathie, mais ces deux troubles sont indépendants. On recense des cas d’apathie associée à une dépression, des cas d’apathie sans dépression, et des cas de dépression sans apathie dans la maladie de Parkinson. Même s’il est difficile, le diagnostic d’apathie est important du fait de l’impact fonctionnel et cognitif sur le patient.

Troubles « comportementaux »

Les troubles comportementaux observés dans la maladie de Parkinson peuvent comporter des troubles psychotiques, des troubles du contrôle des impulsions, un syndrome de dysrégulation dopaminergique, des troubles du contrôle des émotions.

Les troubles psychotiques se caractérisent dans la maladie de Parkinson par l’apparition d’hallucinations, le plus souvent visuelles, mais également des idées délirantes, une agitation ou un état confusionnel, c’est-à-dire une altération de l’état de conscience avec troubles cognitifs associés faisant suite à des facteurs déclenchants tels qu’un stress, une opération,…

Les troubles du contrôle des impulsions consistent, selon le DSM-IV, en une impossibilité à résister à une impulsion ou la répétition d’une conduite, d’un comportement qui altère de façon significative la vie sociale, professionnelle et familiale. Elles se manifestent dans la maladie de Parkinson par un jeu pathologique, des achats compulsifs, une hyper-sexualité, un punding (c’est-à-dire un comportement stéréotypé, complexe, et stérile, répétitif et compulsif), une hyperactivité nocturne, des prises de risques, des troubles du comportement alimentaire, une créativité ou un bricolage exacerbés.

Le syndrome de dysrégulation dopaminergique constitue une addiction ou prise compulsive et en excès de dopamine. Cela induit un dysfonctionnement physique, social et émotionnel, avec une prévalence estimée à 13.7% chez les patients sous agonistes dopaminergiques. Le syndrome de dysrégulation dopaminergique se manifeste par des comportements stéréotypés, une irritabilité, une intolérance à la frustration, une hypomanie, des idées paranoïdes ou délirantes.

Les troubles du contrôle des émotions peuvent se rencontrer chez certains patients parkinsoniens, en dehors d’un syndrome dépressif diagnostiqué. Ils consistent en une hyperémotivité aux stimuli positifs et négatifs de l’environnement, mais aussi en une dysprosodie émotionnelle. La reconnaissance, l’expression et le reproduction des émotions serait difficile, en particulier chez les patients apathiques.

Mobilité

Faciliter les déplacements – les changements de position

Les signes de la maladie de Parkinson sont la conséquence de l’atteinte d’une structure cérébrale qui régule le contrôle des mouvements et plus particulièrement les mouvements « automatiques » que l’on réalise sans réfléchir.

La marche fait partie de cette motricité automatisée puisque chaque mouvement est réalisé de manière inconsciente.

Au stade des 1ers signes, il est possible d’observer certains « défauts » à la marche, mais les réelles difficultés pour se déplacer apparaissent à un stade plus avancé de la maladie.

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Gérer son équilibre et éviter les chutes

Après quelques années d’évolution de la maladie, des difficultés concernant l’équilibre peuvent apparaître, entraînant un risque de chute. Lorsqu’elle se produit, la chute est en général vécue comme un événement assez traumatisant, physiquement car elle peut engendrer des blessures, mais également psychologiquement car elle peut générer une appréhension à la marche et même à la station debout.

La meilleure façon de prévenir les chutes est de savoir identifier les situations à risque.

Même si par définition la chute est le plus souvent accidentelle et imprévisible, il est possible de mettre en place des mesures préventives. Les thérapeutes habilités (médecins, kinésithérapeutes, ergothérapeutes) peuvent vous aider à mieux comprendre ces troubles et vous apprendre à les gérer au quotidien.

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S’entretenir au quotidien

Maintenir une activité physique régulière est, de nos jours, recommandé pour tous. Ses bienfaits sur la santé et le bien-être sont désormais reconnus.

Les difficultés motrices liées à la maladie de Parkinson peuvent engendrer une diminution des capacités physiques et donc une réduction spontanée de l’activité.

Tout au long de la maladie, vous devez continuer à faire de l’exercice pour prévenir les effets délétères de l’inactivité, en adaptant toutefois vos efforts à vos possibilités.

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La dystonie

La dystonie est due à une contraction musculaire anormale prolongée entrainant des mouvements (contraction brève) ou des postures (contraction prolongée) anormales.

Dans le cadre de la maladie de parkinson, la dystonie est souvent douloureuse et survient surtout en période de blocage ou « OFF », particulièrement au réveil.

Elle concerne le plus souvent le pied, qui se tord, ou les orteils, qui se crispent.

L’intérêt de la rééducation

A quoi servent les exercices de rééducation ?

Avec l’âge, la masse musculaire a tendance à diminuer. Dans la maladie de Parkinson, ce phénomène est encore plus marqué, avec une faiblesse qui se concentre plutôt sur les muscles qui permettent au corps de se redresser.

Par ailleurs, d’autres muscles ont du mal à se relâcher entraînant une raideur musculaire, appelée rigidité.

Quand la maladie évolue, vous pouvez ainsi avoir de plus en plus de mal à vous tenir bien droit. Votre posture est plus fléchie et parfois inclinée sur un côté.

Ces troubles de la posture, associés à la bradykinésie, qui ralentit les gestes et réduit leur amplitude, ont des conséquences néfastes sur la marche et l’équilibre.

Les buts de la kinésithérapie sont donc :

  • d’améliorer la souplesse, la force, la posture par des exercices de renforcement et d’assouplissement,
  • d’améliorer l’amplitude des gestes et la coordination,
  • d’optimiser l’équilibre et ainsi diminuer le risque de chute.

Quand débuter la rééducation ?

La prise en charge rééducative doit être précoce. Elle peut être débutée dès l’apparition des 1ers signes moteurs.

Comment ça se passe en pratique ?

Les séances de kinésithérapie sont prescrites par votre médecin ou votre neurologue. Elles peuvent se faire dans le cabinet d’un praticien libéral, en centre de rééducation spécialisé ou à domicile si nécessaire.

  • Au début de la maladie

Pour éviter la lassitude que provoquerait un suivi trop long, il est conseillé de réaliser des prises en charge assez courtes (une 15aine de séances) et de les renouveler plusieurs fois par an au besoin.

Ces séances, qui ont pour but de vous « redynamiser », permettent également à votre kinésithérapeute d’assurer un suivi et de vous donner les outils pour vous entretenir entre les séjours de rééducation (programme d’exercices à réaliser au domicile, conseils pour la marche…).

  • Quand la maladie évolue

Une modification de réponse au traitement médicamenteux peut apparaître, il s’agit du stade des « fluctuations motrices ».

Les symptômes moteurs ne sont pas constants au cours de la journée et vous pouvez alterner entre des périodes « ON », où la motricité est de bonne qualité, et des périodes « OFF », où les difficultés pour se mouvoir sont beaucoup plus importantes.

Dans ces conditions, la prise en charge en libéral est moins adaptée et le kinésithérapeute peut alors intervenir à domicile.

En période « ON » il privilégiera les exercices actifs : renforcement doux, travail de la marche…

En période « OFF », la prise en charge pourra être plus passive : mobilisations passives, étirements réalisés par le kinésithérapeute.

L’activité physique et/ou sportive

Pourquoi pratiquer une activité physique régulière ?

La pratique d’une activité physique régulière complète la rééducation. La maladie de Parkinson est une « pathologie du mouvement » et il important de continuer à bouger.

En plus des bienfaits sur votre santé physique, conserver ce type de loisir vous permet de maintenir des interactions sociales et un bien-être moral. Il est important d’éviter tout repli sur soi.

Quelle pratique physique ou sportive est adaptée à ma maladie ?

Sauf cas particulier, l’exercice physique n’est pas contre-indiquée dans la maladie de Parkinson, bien au contraire.

Toute activité physique ou sportive peut vous être bénéfique, l’idéal est de choisir celle que vous appréciez le plus.

Pour être régulier dans sa pratique, la notion de plaisir est importante.

Evitez tout de même les activités trop violentes ou celles qui comportent un risque important de chute et prenez l’avis de votre médecin avant de commencer.

Quelques exemples :

  • La danse est une activité rythmique qui peut faciliter la réalisation des mouvements.
  • Les activités comme le yoga ou le tai-chi améliorent la posture, la souplesse, la coordination, la concentration.
  • Les sports de raquettes et les sports collectifs sollicitent la coordination et l’équilibre.
  • Les activités d’endurance (marche nordique, vélo, natation…) ont des effets bénéfiques sur la fonction musculaire et cardio-vasculaire.

Quel est l’intérêt de pratiquer une activité aérobie régulière ?

Une activité aérobie implique un effort prolongé (au moins 20 à 30 min) qui conduit à une adaptation du système cardio-vasculaire : accélération de la respiration et de la fréquence cardiaque.

L’intensité de l’exercice doit mener à un essoufflement modéré qui autorise le maintien de l’activité suffisamment longtemps.

Avec la maladie de Parkinson, l’organisme a tendance à se « désadapter » à ce type d’effort. La fatigue et l’essoufflement apparaissent plus rapidement.

Afin de limiter cette « désadaptation » à l’effort, vous pouvez inclure ce type de pratique dans votre quotidien : marche rapide, vélo d’appartement, natation…

Comment rester actif quand la maladie est plus avancée ?

Au stade des « fluctuations motrices», il est important de continuer au minimum une activité de marche quotidienne.

Choisissez les périodes où vous vous sentez le mieux et faites-vous accompagner par quelqu’un de votre entourage ou par votre kinésithérapeute.

Il faut essayer de maintenir vos capacités de marche au maximum de vos possibilités.

A quoi sont dues les chutes ?

Les chutes peuvent être la conséquence d’un ou plusieurs facteurs. Vous les trouverez listés ci-après avec des conseils spécifiques pour chacun. A vous d’identifier ceux qui vous correspondent.

Le « freezing » et les difficultés d’initiation de la marche

Normalement, la marche est une activité complètement automatisée. Il n’est pas nécessaire de réfléchir à chaque mouvement que l’on doit faire. Dans la maladie de Parkinson, cet automatisme est défaillant et engendre des difficultés au moment d’initier la marche ou même au cours de son déroulement avec des arrêts soudains : les pieds restent comme collés au sol et il est difficile de (re)démarrer (c’est le « freezing »). Avec l’intention d’avancer, le tronc peut basculer vers l’avant tandis que les pieds restent fixés provoquant ainsi la chute.

Que faire :

  • Il existe des stratégies que votre kinésithérapeute peut vous enseigner pour faciliter la mise en route du premier pas et des suivants.

La « bradykinésie » et l’ « hypokinésie» : lenteur et perte d’amplitude des mouvements

En situation de déséquilibre, le corps réagit immédiatement par des contractions musculaires adaptées qui lui permettent de ne pas chuter. Si le déséquilibre se poursuit, la personne réalise de manière réflexe un pas, en arrière ou en avant, pour ne pas basculer. Il s’agit des réactions d’équilibration.

Au cours de la maladie de Parkinson, les mouvements sont ralentis et perdent de l’amplitude. Ces réactions, qui permettent de rétablir la stabilité, sont moins rapides, donc moins performantes, ce qui peut conduire à la chute.

Que faire :

  • Vous pouvez améliorer vos capacités de réponse aux déséquilibres grâce à un entraînement spécifique réalisé auprès d’un kinésithérapeute.

La faiblesse musculaire et les troubles de la posture

Une faiblesse musculaire peut s’installer progressivement au cours de la maladie, d’autant plus si vous réduisez spontanément vos activités. Cette faiblesse musculaire va majorer les troubles de la marche et de l’équilibre. Les muscles ne sont plus suffisamment efficaces pour remplir leur rôle de stabilisateurs.

En parallèle, il peut y avoir une tension excessive ou raideur sur certains groupes musculaires rigidité ») qui ralentit les mouvements et entraîne une diminution de l’amplitude des gestes.

Cette faiblesse et ces troubles du tonus musculaire favorisent l’apparition des défauts de la posture (dos vouté, tronc incliné…) qui peut également dégrader l’équilibre et engendrer des chutes.

Que faire :

Pour ralentir l’apparition de ces troubles, vous pouvez :

  • Effectuer des séances de renforcement et d’assouplissement musculaire guidées par un kinésithérapeute,
  • Pratiquer une activité physique quotidienne que ce soit simplement de la marche ou une activité plus sportive.

Les difficultés attentionnelles

Avec la maladie de Parkinson, il devient parfois difficile de réaliser deux choses à la fois comme par exemple marcher et tenir une conversation. Les difficultés à maintenir son attention sur plusieurs activités simultanées (ou troubles cognitifs) peuvent ainsi perturber la marche et aboutir à des chutes.

Que faire :

  • Quand vous êtes debout, soyez attentif uniquement à votre équilibre,
  • Quand vous marchez, concentrez-vous sur vos pas et faites une pause si vous devez parler,
  • Ne faites qu’une chose à la fois.

Les mouvements anormaux (dyskinésies)

Le traitement dopaminergique prescrit par votre neurologue traite de nombreux symptômes de la maladie. Au fil des années, il est parfois nécessaire d’augmenter les doses pour conserver une autonomie suffisante pour les déplacements, les activités du quotidien…

Ce traitement peut avoir comme effet secondaire l’apparition de mouvements anormaux involontaires sur certaines parties du corps appelés « dyskinésies ». Ces mouvements ne gênent pas forcément les activités motrices mais peuvent perturber le bon déroulement de la marche et provoquer des chutes s’ils sont trop intenses.

Que faire :

  • En cas de difficulté, parlez-en à votre neurologue afin qu’il puisse ajuster au mieux votre traitement.

La dyskinésie

Les problèmes de tension artérielle

L’hypotension orthostatique est un problème rencontré par certains malades. Elle correspond à une chute soudaine de la pression artérielle aux changements de position (par exemple, au moment de se lever d’une chaise). Elle peut conduire à un étourdissement, un vertige ou une chute. Il peut s’agir d’un symptôme de la maladie comme d’un effet secondaire des traitements.

Que faire :

  • Prenez votre temps pour vous lever : attendez quelques instants assis au bord du lit, levez-vous lentement, faites quelques pas sur place une fois debout…
  • Evoquez le problème avec votre médecin et/ou votre neurologue.

Les problèmes visuels

La vue tient un rôle important dans la stabilité et l’équilibre. Si vous n’êtes pas capable de juger clairement l’espace devant vous, d’anticiper les obstacles, vous avez plus de probabilités de chuter.

Que faire :

  • Parlez-en à votre médecin et faites vérifier votre vue si besoin

Un environnement mal adapté

Si les espaces au domicile sont encombrés et qu’il y a beaucoup d’obstacles au sol (ex : des tapis) les difficultés à la marche peuvent augmenter (hésitation au démarrage, piétinement, chute…).

Que faire :

  • Faites de la place et retirez tous les objets gênant la circulation dans les pièces,
  • Si besoin, prenez contact avec un ergothérapeute qui vous conseillera sur d’éventuels aménagements à réaliser.