S’entretenir au quotidien

Maintenir une activité physique régulière est, de nos jours, recommandé pour tous. Ses bienfaits sur la santé et le bien-être sont désormais reconnus.

Les difficultés motrices liées à la maladie de Parkinson peuvent engendrer une diminution des capacités physiques et donc une réduction spontanée de l’activité.

Tout au long de la maladie, vous devez continuer à faire de l’exercice pour prévenir les effets délétères de l’inactivité, en adaptant toutefois vos efforts à vos possibilités.

 

L’intérêt de la rééducation

A quoi servent les exercices de rééducation ?

Avec l’âge, la masse musculaire a tendance à diminuer. Dans la maladie de Parkinson, ce phénomène est encore plus marqué, avec une faiblesse qui se concentre plutôt sur les muscles qui permettent au corps de se redresser.

Par ailleurs, d’autres muscles ont du mal à se relâcher entraînant une raideur musculaire, appelée rigidité.

Quand la maladie évolue, vous pouvez ainsi avoir de plus en plus de mal à vous tenir bien droit. Votre posture est plus fléchie et parfois inclinée sur un côté.

Ces troubles de la posture, associés à la bradykinésie, qui ralentit les gestes et réduit leur amplitude, ont des conséquences néfastes sur la marche et l’équilibre.

Les buts de la kinésithérapie sont donc :

  • d’améliorer la souplesse, la force, la posture par des exercices de renforcement et d’assouplissement,
  • d’améliorer l’amplitude des gestes et la coordination,
  • d’optimiser l’équilibre et ainsi diminuer le risque de chute.

Quand débuter la rééducation ?

La prise en charge rééducative doit être précoce. Elle peut être débutée dès l’apparition des 1ers signes moteurs.

Comment ça se passe en pratique ?

Les séances de kinésithérapie sont prescrites par votre médecin ou votre neurologue. Elles peuvent se faire dans le cabinet d’un praticien libéral, en centre de rééducation spécialisé ou à domicile si nécessaire.

  • Au début de la maladie

Pour éviter la lassitude que provoquerait un suivi trop long, il est conseillé de réaliser des prises en charge assez courtes (une 15aine de séances) et de les renouveler plusieurs fois par an au besoin.

Ces séances, qui ont pour but de vous « redynamiser », permettent également à votre kinésithérapeute d’assurer un suivi et de vous donner les outils pour vous entretenir entre les séjours de rééducation (programme d’exercices à réaliser au domicile, conseils pour la marche…).

  • Quand la maladie évolue

Une modification de réponse au traitement médicamenteux peut apparaître, il s’agit du stade des « fluctuations motrices ».

Les symptômes moteurs ne sont pas constants au cours de la journée et vous pouvez alterner entre des périodes « ON », où la motricité est de bonne qualité, et des périodes « OFF », où les difficultés pour se mouvoir sont beaucoup plus importantes.

Dans ces conditions, la prise en charge en libéral est moins adaptée et le kinésithérapeute peut alors intervenir à domicile.

En période « ON » il privilégiera les exercices actifs : renforcement doux, travail de la marche…

En période « OFF », la prise en charge pourra être plus passive : mobilisations passives, étirements réalisés par le kinésithérapeute.

 

L’activité physique et/ou sportive

Pourquoi pratiquer une activité physique régulière ?

La pratique d’une activité physique régulière complète la rééducation. La maladie de Parkinson est une « pathologie du mouvement » et il important de continuer à bouger.

En plus des bienfaits sur votre santé physique, conserver ce type de loisir vous permet de maintenir des interactions sociales et un bien-être moral. Il est important d’éviter tout repli sur soi.

Quelle pratique physique ou sportive est adaptée à ma maladie ?

Sauf cas particulier, l’exercice physique n’est pas contre-indiquée dans la maladie de Parkinson, bien au contraire.

Toute activité physique ou sportive peut vous être bénéfique, l’idéal est de choisir celle que vous appréciez le plus.

Pour être régulier dans sa pratique, la notion de plaisir est importante.

Evitez tout de même les activités trop violentes ou celles qui comportent un risque important de chute et prenez l’avis de votre médecin avant de commencer.

Quelques exemples :

  • La danse est une activité rythmique qui peut faciliter la réalisation des mouvements.
  • Les activités comme le yoga ou le tai-chi améliorent la posture, la souplesse, la coordination, la concentration.
  • Les sports de raquettes et les sports collectifs sollicitent la coordination et l’équilibre.
  • Les activités d’endurance (marche nordique, vélo, natation…) ont des effets bénéfiques sur la fonction musculaire et cardio-vasculaire.

Quel est l’intérêt de pratiquer une activité aérobie régulière ?

Une activité aérobie implique un effort prolongé (au moins 20 à 30 min) qui conduit à une adaptation du système cardio-vasculaire : accélération de la respiration et de la fréquence cardiaque.

L’intensité de l’exercice doit mener à un essoufflement modéré qui autorise le maintien de l’activité suffisamment longtemps.

Avec la maladie de Parkinson, l’organisme a tendance à se « désadapter » à ce type d’effort. La fatigue et l’essoufflement apparaissent plus rapidement.

Afin de limiter cette « désadaptation » à l’effort, vous pouvez inclure ce type de pratique dans votre quotidien : marche rapide, vélo d’appartement, natation…

Comment rester actif quand la maladie est plus avancée ?

Au stade des « fluctuations motrices», il est important de continuer au minimum une activité de marche quotidienne.

Choisissez les périodes où vous vous sentez le mieux et faites-vous accompagner par quelqu’un de votre entourage ou par votre kinésithérapeute.

Il faut essayer de maintenir vos capacités de marche au maximum de vos possibilités.

 

En résumé

  • L’exercice physique et la rééducation ne remplacent pas le traitement médical mais ils le complètent et renforcent ses effets.
  • Pour vous maintenir en forme, essayez de bouger le plus souvent possible tout en vous ménageant tout de même des périodes de repos.
  • Pratiquez une activité physique ou sportive ou simplement de la marche en extérieur au moins 30 min, 3X/semaine.