Sémiologie
L’écriture est une activité motrice automatisée après un apprentissage, qui consiste comme la parole et la déglutition en une organisation séquentielle de schémas moteurs soit un système dynamique complexe.
L’atteinte de l’écriture est une entrave à la communication et à l’autonomie.
Elle est souvent mal vécue et est souvent le premier signe qui pousse les patients à consulter (signe précoce).
Les signes observés sont :
- des difficultés à gérer la vitesse, la taille et la précision du trait,
- une diminution de l’amplitude des mouvements ainsi que des blocages ou des accélérations intempestives,
- une diminution de la taille des lettres et de l’espace entre les mots,
- une atteinte rapide de la lisibilité.
L’écriture est la même mais elle est plus petite
et de plus en plus petite.
Evaluation
Elle consiste à comparer des productions écrites avant la MP avec des productions actuelles recueillies pendant le bilan (écriture automatique, copie et écriture spontanée).
On observe la posture, la tenue du crayon et le geste : présence de dystonies, contractures, mouvements involontaires, fatigabilité, douleurs, tremblements ?
Le ressenti et les habitudes du patient sont également évoqués.
Réeducation
La rééducation est proposée sur un mode intensif sur les mêmes principes que la LSVT® : 3 séances de 45 min par semaine pendant 3 à 4 semaines, associée à un travail à domicile.
L’entraînement est ciblé sur le fait d’écrire large, il est progressif et répétitif, linéaire et aléatoire (Cf . Principes de la LSVT®).
L’objectif global est de retrouver une écriture fonctionnelle, selon les habitudes antérieures et les objectifs fixés par le patient (PEC pertinente).
Les techniques utilisées sont :
- l’indiçage visuel grâce à des supports avec lignes,
- les indices auditifs : « écrivez large, plus grand, montez, descendez… » ; « le mouvement part de l’épaule »,
- l’énonciation intérieure concomitante préalable des consignes par le patient,
- l’utilisation d’outils et d’une position adaptés,
- des productions graphiques enchaînées (repasser sur le modèle et poursuivre toute la ligne, exécuter le modèle de plus en plus grand, l’exécuter les yeux fermés),
- des modèles de plus en plus complexes et de plus en plus longs (mots courts, séries automatiques, phrases, copie, écriture fonctionnelle),
- privilégier les mots avec des lettres à boucle, et que l’on peut écrire sans lever le stylo.
Tout ceci dans le but de calibrer le mouvement à réaliser,
de prendre conscience de l’amplitude
(intégration sensori-motrice), de l’installer,
puis de la transférer dans le langage écrit.